mercredi 7 janvier 2009

"Mieux vaut un pet sonore, qui sort avec fracas, qu'une vesse puante qui se répand tout bas."

autres versions :
"Mieux vaut un pet sonore, qui sort avec fracas,
Qu’un doux souffle puant qui vous trahit tout bas."

Toi qui est à la retraite et t'amuse à faire de l'histoire, tu ne peux me trouver la bonne source ? J'ai tenté. Voici où en sont mes recherches.

D'après ce texte, la phrase aurait son origine chez les artilleurs

Mais rien n'est moins sûr. On a même dit que c'était du Victor Hugo (ça fait passer les bonnes idées que de les mettre dans la bouche d'un grand homme !)

La recherche mène à tout dont à cette banque de bruits (dont des chansons)

Diogène Laërce nous raconte comment on peut arriver à la philosophie :
« Métroclès, frère d'Hipparchia, qui avait été tout d'abord l'auditeur du Péripatéticien Théophraste, avait été si bien gâté qu'un jour où, au milieu d'un exercice oratoire, il avait lâché un pet, il resta enfermé chez lui, découragé, bien décidé à se laisser mourir de faim. Lorsqu'il appris la chose, Cratès, qu'on avait sollicité, se rendit chez lui et, après avoir à dessein mangé des lupins, le persuada, arguments à l'appui, qu'il n'avait rien fait de mal. C'eût été en effet un prodige que les gaz ne fussent pas eux aussi rejetés de façon naturelle.
Finalement Cratès se mit à lâcher des pets et réconforta Métroclès, en le consolant grâce à l'imitation de ses actes. De ce jour, Métroclès fut son auditeur et devint un homme apte à la philosophie. »

Et le bon Montaigne a été rencontré en chemin :
« Et ce que, pour autorizer la toute puissance de nostre volonté, Sainct Augustin allegue avoir veu quelqu'un qui commandoit à son derriere autant de pets qu'il en vouloit, et que Vivès, son glossateur, encherit d'un autre exemple de son temps, de pets organisez suivant le ton des vers qu'on leur prononçoit, ne suppose non plus pure l'obeissance de ce membre ; car en est il ordinairement de plus indiscret et tumultuaire. Joint que j'en sçay un si turbulent et revesche, qu'il y a quarante ans qu'il tient son maistre à peter d'une haleine et d'une obligation constante et irremittente, et le menne ainsin à la mort. » < t.1 p.106 livre I chap.XXI >

On ne va pas se désoler outre mesure de notre ignorance. Voici extrait de ce texte

C’est une dame qui va voir son médecin.
Docteur, dit-elle, je n’arrête pas de péter. Heureusement, mes pets ne font ni bruit ni odeur. Mais ça me gêne. Auriez-vous un médicament ?
Sur ce, la dame pète. Le docteur la regarde avec un sourire entendu et lui donne un médicament puis lui demande de revenir le voir dans quinze jours.
Quinze jours plus tard, la dame revient.
Ah, docteur, je pète toujours autant, mais maintenant, mes pets sont sonores ! que puis-je faire ?
Le docteur regarde la dame et lui dit :
Je suis très content ! Maintenant que je vous ai débouché les oreilles, je vais vous déboucher le nez.

Et cette belle histoire au sujet de Paul Valéry :
A un dîner très chic, Paul Valéry lâcha un petit pet, puis tenta de noyer la chose en faisant grincer sa chaise. Son voisin lui glissa alors à l'oreille: «Cette fois-ci, M. Valéry, la rime était très difficile.» Dictionnaire des idées épinglées 1980

Wikipedia demande des collaborations pour son article spécialisé

1 commentaire:

Anonyme a dit…

vaut mieux un pet sonore qui tonne avec fracas qu'un timide vesse qui blesse l'odorat. sic BALZAC

 
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