http://www.lemonde.fr/livres/article/2010/02/18/contes-immoraux-du-xviiie-siecle_1307693_3260.html
"Laissez-moi prendre un doux baiser
Sur cette bouche si vermeille,
Disait un cavalier, l'autre jour, à l'oreille
D'une dame portée à ne pas refuser.
Non, je ne puis, Monsieur, vous l'accorder, dit-elle ;
Cette bouche que vous voyez,
Promit à mon mari d'être toujours fidèle,
Le serment qu'elle a fait, quoique vous en croyez,
En se livrant à vous, la rendrait criminelle.
Mais il en est bien autrement,
D'une bouche couleur de rose,
Qui ne parle qu'à porte close,
Et qui ne cède point à l'autre en agrément.
Or, celle-ci pour bonne cause,
N'a jamais fait pareil serment.
Ah ! contre mon devoir c'est en vain qu'on me tente ;
La bouche qui promit, Monsieur, n'est pas mon bien ;
Vous voulez un baiser, eh bien prenez-en trente
A celle qui ne promit rien."
("La Dame fidèle", d'Antoine Sabatier de Castres, p. 83-84.)
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Il avait dû entrer par une fenêtre ouverte et s’était tapi dans un coin. Il
se levait la nuit, quand nous dormions, et saccageait le salon, faisait
claqu...
Il y a 12 heures
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